Des tests menés par les autorités de la ville de Bombay indique que 57 % des habitants des bidonvilles sont touché par le virus. Alors que la proportion chez les résidents des autres quartiers n’est que des 16 % . Alors que le nombre de nouveaux cas est en diminution, les scientifiques se demandent si la ville s’approche de l’immunité collective.
Bombay recense au 29 juillet plus de 110.000 contaminations et plus de 6.000 morts. Selon une étude commandée par la municipalité de la mégalopole de 20 millions d’habitants, plus de la moitié des résidents des bidonvilles ont eu le Covid-19.
Les tests sanguins sur près de 7.000 personnes sélectionnées au hasard indiquent que 57 % des personnes testées dans les bidonvilles de Chembur, Matunga et Dahisar ont développé des anticorps. alors que dans le reste des quartiers de la ville, seulement 16 % des personnes testées ont développé des anticorps.
Sous estimations des cas dans les bidonvilles
L’inde représente aujourd’hui plus d’1,5 million de cas positif et de 32 000 morts. Elle est déjà le troisième pays le plus touché au monde après les Etats-Unis et le Brésil. Bombay a, pour sa part, officiellement recensé un peu plus de 110.000 contaminations et plus de 6.000 morts.
L’intérêt de ces données est multiple pour les scientifiques réalisant cette étude. « L’idée était de voir si la densité de la population entraînait des changements dans la prévalence de l’infection », explique à la BBC Ullas S. Kolthur, de l’Institut de rechercher fondamentale Tata, qui a aussi participé à l’étude.
Taux de cas positif plus important que dans les grandes villes du monde
Une enquête du gouvernement à Delhi en juillet révèle que près d’un habitant sur quatre de la capitale indienne avait été exposé au Covid-19. En cause, le surpeuplement ou le partage d’installations communes comme les toilettes.
Cependant, les décès dans ces quartiers tentaculaires n’ont pas explosé, rapporte l’étude. Les résultats des tests suggèrent que les contaminations symptomatiques représente une proportion importante des contaminations et un taux de mortalité du au virus très bas.
Source: article de Tifenn Clinkemaillié dans les echos.